Quand on prononce les noms de Montana ou Wyoming, des images passées par Hollywood nous reviennent en mémoire, « Jérémiah Johnson », « Au milieu coule une rivière » ou plus récemment « Le revenant » qui nous plonge dans ce que fut la vie de ces aventuriers, trappeurs ou chercheurs d’or qui allaient préparer le terrain pour les éleveurs, cowboys chevauchant sur des ranchs sans fin.

On pêche toujours à la mouche dans des rivières azur, les plaines ne sont arrêtées que par l’horizon et chaque matin dans les Rocheuses, des crêtes de dentelle s’éclairent sous un manteau de velours blanc.

J’ai côtoyé les bisons et les wapitis, l’élan et le grizzly, j’ai guetté le loup et le coyote. J’ai partagé le repas de bœuf et de haricots pendant qu’un groupe de musiciens grattaient guitare et violon en chantant la country music. J’ai vibré lors d’un rodéo lorsque l’étalon a projeté au loin son cavalier.

A Yellowstone, j’ai écouté gronder la terre vomissant une eau sulfureuse en coulées ourlées de tous les tons d’ocre, j’ai vu jaillir les geysers. Au nord du Montana, j’ai crapahuté sur les derniers glaciers avant que notre monde aveugle ne les ait liquéfiés. J’ai retrouvé les villes fantômes qui m’ont raconté les ruées vers l’or et mon corps a suivi les rythmes du tambour lors d’un pow-wow chez les indiens Blackfeet.

Le western avait nourri mes rêves d’enfant, le Farwest les maintient vivants. On oublie de vieillir quand on réalise ses rêves…

 

Christian Vérot

 

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