« L’amour de son prochain, sans distinction de race ni de religion ». Ce propos sonne avec force dans la voix douce d’une paysanne d’Anatolie qui accueille Arnaud Khayadjanian avec le thé traditionnel.
Arnaud entame un périple en Turquie orientale, la terre de ses ancêtres rescapés du génocide des Arméniens en 1915. Son arrière-grand-mère unique survivante de son village fut adoptée par une famille turque. Son arrière-grand-père, précipité dans les eaux de l’Euphrate, échappa à la noyade grâce un paysan kurde.
À partir de rencontres et de témoignages familiaux, Arnaud explore la situation des Justes, ces anonymes turcs et kurdes qui ont sauvé la vie de milliers d’Arméniens condamnés à la déportation et à la mort.
Une marche sur les chemins arides d’Anatolie, où les mots, les silences et les questionnements n’accusent jamais, rencontres avec les héritiers de deux peuples, turc et arménien, qui ont partagé pendant des siècles les mêmes terres et les mêmes vies.
Un film d’une profonde sensibilité.
[fruitful_alert type= »alert-info »]Echange avec Arnaud Khayadjanian à l’issue de la projection.[/fruitful_alert]L’auteur :
Arnaud Khayadjanian débute sa carrière en 2012 en réalisant «Les horizons perdus», un court-métrage produit par le G.R.E.C. sélectionné dans vingt-deux festivals internationaux. En 2014, il réalise «Bad girl» l’adaptation d’une pièce de théâtre, un court-métrage sélectionné au Festival d’Uppsala qualifiant aux Oscars, doublement primé au Concours Sundance Channel, visionné 1.3 million de fois en streaming, diffusé sur Sundance TV et BeCurious TV. En 2015, il réalise «Les chemins arides ».
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.