Douane de Sero, frontière entre l’Iran et la Turquie, près de la ville iranienne d’Orumiyeh. Nous patientons depuis 7 heures, installés devant les verres de thé que nous offrent les douaniers iraniens. Notre attente n’est pas le résultat de leur pointillisme. Les formalités ont duré une heure ponctuée d’amabilité et de remerciements d’avoir visité leur pays. Nous sommes les seuls touristes : peu de voyageurs étrangers viennent en Iran et moins encore avec leur propre véhicule !
La nuit approche, l’impatience est palpable : c’est celle des frontaliers turcs et iraniens qui, au volant de leurs petites camionnettes, font du trafic de denrées alimentaires et de carburant entre les deux pays. La raison de notre attente : une panne informatique qui a conduit les douaniers turcs à fermer l’immense portail qui nous sépare de leur pays. 21 h, la voie est libre. Tout le monde se précipite, provoquant un inextricable embouteillage couvert de coups de klaxon et de cris. La bousculade est si vive que la police impose aux resquilleurs, à coups de matraque sur les carrosseries, la dernière place dans la file d’attente. Il est 23 h lorsqu’enfin nous filons sur la route de Yüksekova, nos phares trouant la nuit étoilée.
Annie et Pierre Régior
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