Ifri est un petit village perdu et enclavé au fin fond du Haut Atlas marocain. Pas de route ni de piste, pas d’école, pas de téléphone, pas d’eau courante, pas de poste, pas de police, pas d’hôpital et …pas d’électricité non plus. Rien que quelques noyers au milieu de champs accrochés à la montagne et trois cents habitants qui les cultivent de façon ancestrale.
Dans ce huis clos, rien ne semble avoir bougé depuis des siècles. Le temps parait suspendu.
Et pourtant, un jour débarque dans le village une équipe de l’Office National de l’Electricité qui vient fièrement annoncer à Ifri de grands changements : l’arrivée prochaine de l’électricité !
Mais les villageois ne veulent pas de cette « nouveauté » qu’ils ne sauraient d’ailleurs pas se payer. Ils veulent une route, le cordon ombilical vital sans lequel ils seront toujours dans un état de survie.
Ils ne le savent pas encore (et le spectateur s’en rendra doucement compte), mais Ifri est déjà soumis à l’impitoyable loi de l’offre et de la demande. Suivant l’histoire épique de cette petite communauté durant plus de trois années, saison après saison, le réalisateur dévoile patiemment les contours de la toile qui se refermera inexorablement sur les habitants d’ Ifri.
Sous nos yeux se dessine le visage d’une implacable modernité, à laquelle le petit village va être relié.
[fruitful_alert type= »alert-info »]Echange avec Jérôme le Maire après la projection[/fruitful_alert]
L’auteur
Né en 1969, Jérôme le Maire est à la fois réalisateur, scénariste et cameraman. Après des études en Journalisme et Communication à l’Université Libre de Bruxelles, il s’oriente vers une formation en réalisation à l’Institut des Arts de Diffusion (IAD) de Louvain-la-Neuve.
https://youtube.com/watch?v=zaG1U0MIw60
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