Réaliser un film sur les étangs du Forez depuis un affût flottant tel est le pari que se sont lancé les photographes animaliers Marie-Thérèse et Serge Mathieu et Julien Poncet.
La technique de l’affût flottant demande une bonne connaissance des étangs. Elle se pratique sur des étangs peu profonds dans lesquels les photographes, immergés parfois jusqu’à la poitrine, se déplacent en marchant sur le fond invisible. Il convient d’en connaître la topographie : un fond qui « chuterait » brutalement pourrait entraîner un bain forcé pour le matériel et pour le photographe…
Quelques problèmes rencontrés par nos trois compères en quête d’images : filmer à partir d’un ensemble instable, accepter les moustiques qui trouvent refuge dans l’habitacle et surveiller les sangsues qui grimpent le long des waders pour pénétrer par le moindre interstice !
Tous ces obstacles surmontés, l’affût flottant permet des déplacements discrets, de longs moments d’immobilité, et favorise l’écoute de la nature pour en pénétrer l’intimité.
Des observations en toutes saisons au ras de l’eau, dans la brume matinale et la douceur des fins de journée, permettront de découvrir une vie sauvage à notre porte.
Depuis 5 ans, les photographes animaliers-naturalistes Julien Poncet, Marie-Thérèse et Serge Mathieu parcourent la plaine du Forez à la rencontre des oiseaux migrateurs et sédentaires. Dans cette mosaïque d’étangs et en toutes saisons, des milliers d’heures d’observation, de prises de notes et d’images leur ont donné une excellente connaissance de ce milieu naturel singulier. C’est de leurs affûts flottants (plateformes flottantes camouflées) qu’ils ont pu partager l’intimité d’une nature glissant sur la surface calme des étangs.
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