Ainsi commence ce film au pays des neiges éternelles. Dans le dénuement des villages isolés du Ladakh et du Zanskar, c’est le regard d’une petite fille sur cette vie simple et joyeuse qui nous guide de sa naissance à son adolescence. Pour devenir un membre de la petite communauté, Lhamo doit aider les grands, chercher l’eau à la source, aller au monastère, travailler aux champs et monter avec yaks et chèvres dans les alpages.
L’hiver marque le retour du froid et des longues veillées où, blottis les uns contre les autres autour du poêle, on prie et on chante. C’est aussi le temps de la neige et des interminables glissades avec des skis et luges improvisés.
Sur le sentier de l’école, les rires et les jeux de l’enfance n’empêchent pas le temps de passer et Lhamo se dit, que quand elle sera grande, elle sera institutrice.
Alors que son frère Tashi sera placé au monastère qui s’accroche à la falaise, elle est désignée pour aller à la grande école de Leh. Très jeune, Lhamo voit Aba, son père, partir l’hiver sur le fleuve gelé et elle sait qu’elle devra un jour, elle aussi, marcher sur la glace.
Les auteurs
« Les Lapied » : c’est comme cela que l’on nomme Véronique, Anne et Éric, cette famille de cinéastes qui chaque année réalise de nouveaux films documentaires de montagne des Alpes à l’Himalaya. Chez eux, chacun manie la caméra ou le banc de montage. En 2003, Véronique coréalise le film Himalaya, le Chemin des Glaces. A son retour, elle repart seule huit mois pour s’immerger dans la vie quotidienne d’un village du Zanskar, chez Dolma. Elle met de côté journal de bord et caméra pour ramasser les bouses de yak, aller chercher l’eau à la source et participer à la vie du village. Six nouveaux séjours au Ladakh donnent naissance à Lhamo, une enfance sur le Toit du Monde.
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